Bonjour à tous !
J’espère
que vous allez bien ! Avant de vous raconter la traversée de Madagascar,
petite page de publicité ! ;)
Si
vous payez des impôts, et donc si
vous trouvez que vous en payez trop, j’ai un bon compromis pour vous : Un
don déductible à 66%, ça vous tente ? En fait il faut savoir que je suis
ici à Mananjary pour un an, et que je n’ai pas payé mon billet d’avion, ni mes
assurances (sécurité sociale, mutuelle et tout), ni mon assistance rapatriement
en cas de soucis… Ce sont les MEP, Missions Etrangères de Paris qui me payent
tout ça. Donc si vous voulez les aider, vous serez les bienvenus !!
Voici le lien pour ceux
que ça intéresse : http://volontariat.mepasie.org/rubriques/haut/acceuillir-un-volontaire
C’est grâce à vous que
des jeunes braves et motivés pourront continuer à partir en tant que
volontaires au bout du monde !!
Après
ça, un petit compte rendu de mon arrivée à Mananjary !!
On est partis, alors on
c’est moi, l’évêque responsable de ma mission : Mgr Alfredo, et notre
chauffeur, donc on est partis en 4x4 (Ici il n’y a que des 4x4, les autres
voitures sont trop fragiles pour rouler sur ce genres de petites routes pas
entretenues) à 4h30 mardi matin
(3h30 heure française… --‘) dans l’idée de rouler de jour, et d’arriver pas
trop tard à Mananjary. (D’ailleurs ça se prononce Mananzar !) On est
sortis de nuit de Tana, puis on a roulé, du coup là vous imaginez bien qu’il
n’y a pas de photos, il faisait nuit et je dormais ! On a roulé sur LA
route qui part au sud de Madagascar, il n’y en a qu’une.
Pour vous situer, Tana
c’est au milieu de Madagascar, plutôt vers le Nord. Donc a pris la route qui va vers le sud, jusque
Fianarantsoa. Au début ça allait, cette route ressemble un peu à une petite
route de campagne française, pas une départementale hein, plutôt une petite
route comme Sommepy-Ste Marie pour ceux qui voient. Mais il y avait des
dizaines de camions qui, comme nous, étaient partis à l’aube, et qui roulaient
à 70. Pour les doubler, un petit coup de klaxons
et ils se décalaient un peu pour nous laisser passer. Mais avec tous les virages on ne voyaient pas
grand-chose ! Jusque Antsirabe c’était pas trop mal, mais après la route
se dégrade jusque Fianarantsoa, et là ce ne sont pas des nids de poule sur la
route, mais des nids de zébus qu’ils disent !! C’est simple, tous les 100
mètres, 200 avec un peu de chance, le conducteur devait ralentir, repasser en
seconde pour traverser cette zone de creux.
Ensuite juste avant
Fianarantsoa, nous avons le choix entre aller tout droit pour continuer à
descendre, ou aller à gauche vers Mananjary, mais il n’y a pas de panneau de direction ! Ben oui, il
n’y a que deux routes, tout le monde connait !! Nous voilà repartis sur
une route beaucoup plus accessible, et sans trous énormes au milieu ! Enfin,
pas autant.. Et là c’est plus vert, plus traversée de la forêt quoi !! Et
ça descend, descend, descend, et c’est de la forêt jusqu’au bout de la route,
jusque Mananjary.
J’étais étonnée de voir que c’était si montagneux,
jusqu’aux derniers kilomètres. Je pensais que ce serait beaucoup plus
désertique, j’imaginais un paysage plus africain, un peu de sable, quelque
chose de plus exotique ! Mais
c’est vraiment la montagne, les rochers, les rizières, les arbres, les arbres
et les arbres qui nous entourent jusque Mananjary.
Ensuite je voulais vous
parler également de ce qu’il se passe, sur cette route. Parce qu’en France
c’est plutôt simple, y a une route, des voitures, des motos, des camions,
parfois des tracteurs… Mais voilà, vous voyez ! Alors qu’ici pas du tout.
Il faut savoir que ce n’est pas une route qui relie deux villes entre elles. En
fait il y a des habitations tooouuut le long de la route. Parfois des petits
villages, parfois des maisons isolées sans accès à l’eau potable, ou à
l’électricité.
Ou alors je me suis dit
peut-être que les fils électriques sont déjà enterrés ? Mais en fait ça
m’étonnerait…
Et il y a du monde toute la journée sur la route. Des enfants à pieds qui vont à l’école, des
parents qui partent travailler, des enfants qui partent travailler, à pieds, en
vélo, des parents qui vont au marché, avec leur panier sur la tête, des enfants
avec sur leur dos leur petit frère qu’ils emmènent à la crèche avant d’aller en
cours, des duos de zébus qui partent travailler, des vendeurs de chaussures et
de vêtements, des chiens errants, des enfants qui te réclament de l‘argent, des
enfants qui rentrent manger, des parents avec leur bébés sur le dos, des
parents qui font à manger, des duos de zébus qui transportent quelque chose,
des enfants qui reviennent du marché, des parents qui vendent des fruits, des
enfants qui jouent, des enfants qui tombent de leur vélo… Et tout ça, soit en
tongs ou pieds nus !! Du coup je vous rassure, ils ont à peu près tous 5
orteils à chaque pied. C’était une private joke pour ceux qui étaient à
Taizé ! Ne rigolez pas, elle le cherche peut-être encore !! ;)
Puis de Fianarantsoa à Mananjary, des zébus en
troupeaux, qui vont jusque Mananjary, qui remontent par la route qui longe la côte,
puis qui vont à Tana. Ils ne font pas Fianarantsoa – Tana, sinon ils se
feraient voler leurs bêtes, et il y a trop de passage ! Ils les emmènent à
Tana pour les transformer en biftecks. On en a vu des dizaines de
troupeaux ! Sans oublier les poulets. Je ne vous ai pas encore parlé des
poulets malgaches ?? Le concept : ils font la même taille (en
hauteur) qu’un poulet français, mais ils font moitié / deux tiers de moins en
épaisseur !! Et il vit sur le marché, dans une décharge, souvent à
proximité des habitations. Et après tu les retrouves à vendre sur le
marché !
Parce que oui, dans
chaque gros village qu’on a traversé, il y avait le marché.
Après je voulais vous raconter un
petit truc que j’ai découvert sur le trajet. En fait déjà à Tana, quand 2
prêtres parlaient, j’ai entendu plusieurs fois un mot qui ressemblait à
« Paté croute ». Ca m’avait fait sourire … Enfin c’était Paté croute
mais avec un accent, ça ressemblait donc phonétiquement à
« Pentécoute ». Et j’avais
gardé ça dans un petit coin de ma tête… C’était marrant que dans la langue
malgache qui est vraiment différente de la nôtre, je trouve un mot qui
ressemble à un autre mot de chez nous, à moins qu’ils parlaient vraiment de
Paté croute, mais bon, peu de chance. Et sur la route, on écoutait la radio,
une radio catholique avec des chants plus ou moins entraînants. Et à un moment,
le temps des annonces, des informations paroissiales en français, et j’entends
ce mot. Alors j’écoute plus attentivement, et là la dame parle de la fête de la
Pentécoute. Et du lundi de la « Pentécoute ». Vous voyez là où je
veux en venir ? C’était pour parler de la Pentecôte !!! ;) Avec leur accent malgache je trouvais que ça
ressemblait au Paté croute … Mdr !!
Bref, on est arrivés à
Mananjary !! ;)
Camille, MEP.
P.S.: J'arrive pas à télécharger mes photos. Celles de cet article viennent de Google mais en gros les miennes ressemblent à ça! ;)
Haha trop drôle la Pentecôte ! :p tu dois bien rire avec leur accent :)
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