jeudi 12 mai 2016

Trajet Tana - Mananjary

Bonjour à tous !


J’espère que vous allez bien ! Avant de vous raconter la traversée de Madagascar, petite page de publicité ! ;)

Si vous payez des impôts, et donc si vous trouvez que vous en payez trop, j’ai un bon compromis pour vous : Un don déductible à 66%, ça vous tente ? En fait il faut savoir que je suis ici à Mananjary pour un an, et que je n’ai pas payé mon billet d’avion, ni mes assurances (sécurité sociale, mutuelle et tout), ni mon assistance rapatriement en cas de soucis… Ce sont les MEP, Missions Etrangères de Paris qui me payent tout ça. Donc si vous voulez les aider, vous serez les bienvenus !!
Voici le lien pour ceux que ça intéresse : http://volontariat.mepasie.org/rubriques/haut/acceuillir-un-volontaire

C’est grâce à vous que des jeunes braves et motivés pourront continuer à partir en tant que volontaires au bout du monde !! 



Après ça, un petit compte rendu de mon arrivée à Mananjary !!

On est partis, alors on c’est moi, l’évêque responsable de ma mission : Mgr Alfredo, et notre chauffeur, donc on est partis en 4x4 (Ici il n’y a que des 4x4, les autres voitures sont trop fragiles pour rouler sur ce genres de petites routes pas entretenues) à 4h30 mardi matin (3h30 heure française… --‘) dans l’idée de rouler de jour, et d’arriver pas trop tard à Mananjary. (D’ailleurs ça se prononce Mananzar !) On est sortis de nuit de Tana, puis on a roulé, du coup là vous imaginez bien qu’il n’y a pas de photos, il faisait nuit et je dormais ! On a roulé sur LA route qui part au sud de Madagascar, il n’y en a qu’une.

Pour vous situer, Tana c’est au milieu de Madagascar, plutôt vers le Nord. Donc a pris la route qui va vers le sud, jusque Fianarantsoa. Au début ça allait, cette route ressemble un peu à une petite route de campagne française, pas une départementale hein, plutôt une petite route comme Sommepy-Ste Marie pour ceux qui voient. Mais il y avait des dizaines de camions qui, comme nous, étaient partis à l’aube, et qui roulaient à 70. Pour les doubler, un petit coup de klaxons et ils se décalaient un peu pour nous laisser passer. Mais avec tous les virages on ne voyaient pas grand-chose ! Jusque Antsirabe c’était pas trop mal, mais après la route se dégrade jusque Fianarantsoa, et là ce ne sont pas des nids de poule sur la route, mais des nids de zébus qu’ils disent !! C’est simple, tous les 100 mètres, 200 avec un peu de chance, le conducteur devait ralentir, repasser en seconde pour traverser cette zone de creux.


Ensuite juste avant Fianarantsoa, nous avons le choix entre aller tout droit pour continuer à descendre, ou aller à gauche vers Mananjary, mais il n’y a pas de panneau de direction ! Ben oui, il n’y a que deux routes, tout le monde connait !! Nous voilà repartis sur une route beaucoup plus accessible, et sans trous énormes au milieu ! Enfin, pas autant.. Et là c’est plus vert, plus traversée de la forêt quoi !! Et ça descend, descend, descend, et c’est de la forêt jusqu’au bout de la route, jusque Mananjary.

J’étais étonnée de voir que c’était si montagneux, jusqu’aux derniers kilomètres. Je pensais que ce serait beaucoup plus désertique, j’imaginais un paysage plus africain, un peu de sable, quelque chose de plus exotique ! Mais c’est vraiment la montagne, les rochers, les rizières, les arbres, les arbres et les arbres qui nous entourent jusque Mananjary.

Ensuite je voulais vous parler également de ce qu’il se passe, sur cette route. Parce qu’en France c’est plutôt simple, y a une route, des voitures, des motos, des camions, parfois des tracteurs… Mais voilà, vous voyez ! Alors qu’ici pas du tout. Il faut savoir que ce n’est pas une route qui relie deux villes entre elles. En fait il y a des habitations tooouuut le long de la route. Parfois des petits villages, parfois des maisons isolées sans accès à l’eau potable, ou à l’électricité. 


Ca donne ça !

Ou alors je me suis dit peut-être que les fils électriques sont déjà enterrés ? Mais en fait ça m’étonnerait…







Et il y a du monde toute la journée sur la route. Des enfants à pieds qui vont à l’école, des parents qui partent travailler, des enfants qui partent travailler, à pieds, en vélo, des parents qui vont au marché, avec leur panier sur la tête, des enfants avec sur leur dos leur petit frère qu’ils emmènent à la crèche avant d’aller en cours, des duos de zébus qui partent travailler, des vendeurs de chaussures et de vêtements, des chiens errants, des enfants qui te réclament de l‘argent, des enfants qui rentrent manger, des parents avec leur bébés sur le dos, des parents qui font à manger, des duos de zébus qui transportent quelque chose, des enfants qui reviennent du marché, des parents qui vendent des fruits, des enfants qui jouent, des enfants qui tombent de leur vélo… Et tout ça, soit en tongs ou pieds nus !! Du coup je vous rassure, ils ont à peu près tous 5 orteils à chaque pied. C’était une private joke pour ceux qui étaient à Taizé ! Ne rigolez pas, elle le cherche peut-être encore !! ;)

 Puis de Fianarantsoa à Mananjary, des zébus en troupeaux, qui vont jusque Mananjary, qui remontent par la route qui longe la côte, puis qui vont à Tana. Ils ne font pas Fianarantsoa – Tana, sinon ils se feraient voler leurs bêtes, et il y a trop de passage ! Ils les emmènent à Tana pour les transformer en biftecks. On en a vu des dizaines de troupeaux ! Sans oublier les poulets. Je ne vous ai pas encore parlé des poulets malgaches ?? Le concept : ils font la même taille (en hauteur) qu’un poulet français, mais ils font moitié / deux tiers de moins en épaisseur !! Et il vit sur le marché, dans une décharge, souvent à proximité des habitations. Et après tu les retrouves à vendre sur le marché !


Les zébus en question ..







Parce que oui, dans chaque gros village qu’on a traversé, il y avait le marché.

















              Après je voulais vous raconter un petit truc que j’ai découvert sur le trajet. En fait déjà à Tana, quand 2 prêtres parlaient, j’ai entendu plusieurs fois un mot qui ressemblait à « Paté croute ». Ca m’avait fait sourire … Enfin c’était Paté croute mais avec un accent, ça ressemblait donc phonétiquement à « Pentécoute ».  Et j’avais gardé ça dans un petit coin de ma tête… C’était marrant que dans la langue malgache qui est vraiment différente de la nôtre, je trouve un mot qui ressemble à un autre mot de chez nous, à moins qu’ils parlaient vraiment de Paté croute, mais bon, peu de chance. Et sur la route, on écoutait la radio, une radio catholique avec des chants plus ou moins entraînants. Et à un moment, le temps des annonces, des informations paroissiales en français, et j’entends ce mot. Alors j’écoute plus attentivement, et là la dame parle de la fête de la Pentécoute. Et du lundi de la « Pentécoute ». Vous voyez là où je veux en venir ? C’était pour parler de la Pentecôte !!! ;)  Avec leur accent malgache je trouvais que ça ressemblait au Paté croute … Mdr !!



Bref, on est arrivés à Mananjary !! ;) 

Camille, MEP. 

P.S.: J'arrive pas à télécharger mes photos. Celles de cet article viennent de Google mais en gros les miennes ressemblent à ça! ;) 

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